Va où ton cœur te porte

Seule dans sa maison battue par les vents d’hiver, une vieille femme qui n’a plus que quelques mois à vivre écrit à sa petite-fille. Elle souhaite resserrer les liens distendus par les aléas de l’existence. Pour cela, elle n’a que des mots. Des mots d’amour, des mots qui l’entraînent à évoquer sa propre vie. Quinze lettres pour dire qu’il faut faire confiance au destin et écouter son cœur.

Je vous partage un passage qui fait écho pour moi :

Existe-t-il une petite chance d’échapper au destin qu’impose le milieu d’origine, à ce que nos ancêtres nous ont transmis par la voie du sang ? Qui peut le savoir ! Peut-être, dans le huis clos des générations, certains parfois arrivent à entrevoir une marche un peu plus haute et, de toutes leurs forces, ils essaient d’y parvenir.
Briser un maillon, faire entrer dans la pièce un air différent : c’est là, je crois, le minuscule secret du cycle des vies. Minuscule mais épuisant, effrayant dans son incertitude.

-Susanna Tamaro

Je me suis perdu parfois, dans le fil de l’histoire lorsque que : Olga la grand-mère fait le récit de sa vie à sa petite fille en évoquant son enfance, son éducation et ses propres questionnements. Cependant ces parenthèses tout au long de la narration permettent de mieux comprendre ses choix de vie et les différents liens familiaux.

Cette histoire conforte mon point de vue, sur l’importance de dire les choses aux gens qu’on aime et l’urgence, (plus tard c’est parfois trop tard) d’aborder des sujets sensibles, mais ô combien nécessaire, même si cela est inconfortable. Car il n’y a pas de meilleur moment que celui que l’on décide pour raconter son histoire avec sincérité, amour et compassion.

-Va où ton cœur te porte.
De Susanna Tamaro